lundi 29 décembre 2008

222° Tirs au but à Gaza: 300 à 1...




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L'ONU a pourtant bien sifflé la fin du match ( souvent et depuis longtemps, d'ailleurs), la rage d'en découdre n'a pas eu raison de l'endurance des compétiteurs. On s'affaire beaucoup dans les coulisses et les vestiaires. Les aficionados de chaque équipe fournissent armes et munitions, encouragements, et surtout prodiguent médiatiquement de très hypocrites conseils de modération.


« Arrêtez ça tout de suite » lorsque passe un micro, et « Vas-y crève le » dès que le journaliste s'est éloigné.


Carte géographique et état des lieux:

http://www.nord-palestine.org/ressources_carte_Gaza.htm


Comment reprocher aux Palestiniens de se défendre avec l'énergie du désespoir? Et au monde arabe de les soutenir fraternellement? Les Juifs Français que je connais, eux, se sentent un peu gênés aux entournures. « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Ils craignent de plus en plus de sortir dans la rue avec des signes extérieurs (un truc que je n'ai jamais compris, mais bon...), et voient partir en poussière le capital d'empathie généré par la shoah et entretenu tant bien que mal jusqu'ici par une occupation médiatique aussi omniprésente que peu coordonnée. En continuant à tuer les mouches avec un marteau, ils le perdront définitivement, ils le savent, mais raisonne-t-on sur de l'irrationnel?


Car le problème est bien là: Voilà ce qu'il en coûte de mélanger impunément l'état et la religion, la superstition et la logique, le sectarisme des croyances avec la tolérance et le respect mutuel qui sont le ciment des républiques.


Avis aux « démocrates chrétiens » et autres partis confessionnels de tous poils qui ont dominé l'Europe jusqu'ici et vont se trouver confrontés à une société où ils ne représenteront plus rien, les autres religions et l'athéisme s'étant développés autour d'eux jusqu'à en faire des minorités...


Combien de temps encore ces dogmatiques joueront-ils encore au radeau de la Méduse avant d'être balayés par une vague définitive de pluralité?


Combien de temps l'Amérique, même celle de Monsieur Obama, restera-t-elle incapable de faire quoi que ce soit dans le secours d'un prêtre? La cérémonie d'investiture d'un président des Etats Unis ne peut se dérouler sans la présence d'un pasteur, quitte à injurier les 30 millions d'Américains qui ne partagent pas la doctrine des quelques 400 églises protestantes reconnues...


Or non seulement Monsieur Obama s'avère incapable de réformer cette coutume moyenâgeuse, mais il choisit pour jouer les porte-goupillons de service le pasteur Dick Warren, républicain endurci, quasi intégriste, qui s'est récemment distingué non seulement en soutenant l'amendement n°8 tendant à abolir le mariage gay en Californie, mais en qualifiant à la télévision l'homosexualité d' « alliance incestueuse » et l'avortement « d'holocauste »...



Pendant ce temps, l'ONU avait à se prononcer sur le projet de dépénalisation universelle de l'homosexualité présenté par Rama Yade. Le chant du cygne des droits de l'homme promus par la France, en quelque sorte... Nous pensions que nous vivions dans un monde moderne, civilisé, où seuls dans les coins quelques barbares.....


Que nenni! Seulement 66 pays sur 192 ont signé cet amendement. Un sur trois...


Quelques bonnes surprises parmi ceux qui ont signé, qui s'étaient signalé par des comportement homophobes ces dernières années et semblent vouloir rectifier le tir: : le Cap Vert, Le Gabon, l'Ile Maurice, la République Centrafricaine, la Bulgarie, la Croatie, la Pologne, la Roumanie, la Serbie,


Parmi les opposants les plus virulents, on trouve au coude à coude l'Iran et le Vatican, ... Je m'abstiendrai de tout commentaire.


La Syrie et les 60 membres de la Commission des pays islamiques ont plaidé un amalgame de l'homosexualité avec la pédophilie, entraînant notamment tout le Maghreb à leur suite dans le refus, de l'Egypte au Maroc. Avis aux vacanciers.


Les grandes déceptions viennent des Etats Unis et de l'Australie, que l'on croyait pouvoir ranger au nombre des pays modernes, et qui au pied du mur, révèlent leur triste réalité.



Et enfin, la France, « ce pays qui ne supporte pas d'être réformé » découvre enfin les réformes vues et corrigées par le gouvernement Sarkozy. Dans un pays qui était le premier du monde pour la qualité et l'accès aux soins médicaux, et qui vient de perdre cette place enviable, un homme est mort parce qu'aucun hôpital n'a été en mesure de l'accueillir en urgence.


Voilà que les réformes dont « ce peuple ingouvernable » ne veut pas apparaissent enfin sous leur vrai jour: d'hypocrites et mensongères promesses de prospérité qui cachent un arsenal de fermetures, de réduction de budget et de moyens, de suppressions, de privatisations, de dégraissages et autres éradications et amputations dont les effets néfastes commencent à se voir tant dans l'enseignement, la recherche, la justice que la santé.


On dit toujours qu'il faut qu'il y ait un mort pour qu'on se décide à faire quelque chose... ça y est, il y a eu un mort. Le prix est payé. Il est grand temps de réformer la réformite de monsieur Sarkozy.


Parce que les vraies réformes, les Français sont traditionnellement pour. Ils sont d'historiques innovateurs, mais à condition que ces réformes soient des améliorations, apportent des progrès, des perfectionnements.


Mais se faire mettre petit à petit en caleçon par un type qui vous promet toujours que les privations qu'il vous inflige ne visent que votre plus grand bien et que demain, on va raser gratis, ça a atteint ses limites.


Stop.



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