lundi 16 février 2009

232° Laisse moi faire, je vais te montrer !

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Au nombre de mes amis qui m'ont avoué avoir voté Sarkozy, un seul affirme aujourd'hui qu'il serait prêt à le refaire. Tous les autres reconnaissent que, même en considérant que la politique est un domaine où les promesses ne sont jamais sérieusement tenues, le trépignant turboprésident est de tous celui qui les a le plus déçu et le plus profondément floué.


Cela se voit dans les sondages, dans l'unanimité de la réprobation, et aussi dans le fait rarissime, et ô combien précurseur de barricades et insurrections maisoixantehuitardes, de l'agrégation des mécontentements dans des domaines où on a plus l'habitude de s'ignorer que de s'entr'aider.


Les humoristes de tous poils ne se privent pas de galvauder le régime, y compris ceux qui ont voté pour lui, et internet fourmille de petites images géniales comme celle-ci:



Le mélange étudiants-ouvriers qui a fait tant de remue-ménage en 68 est même en train de s'enrichir d'une énergie revendicatrice originale et nouvelle venue des cadres, de la classe moyenne habituellement peinarde, et même de la magistrature.


Le slogan des UMPistes qui veut que Sarko ait « été élu par une majorité » et qu'il va falloir endurer ses « réformes » jusqu'au bout « au nom de la démocratie » devient merveilleusement désuet et surréaliste: la majorité qui l'a porté sur son trône paraît groupusculaire à côté de celle qui veut maintenant l'en faire tomber.


On rencontre la contestation jusque dans les rangs de l'UMP, où les plus fidèles serviteurs voient leur réélection menacée par le dépouillement des institutions locales de leur circonscription, réformes en général concoctées par des parachutés, voire des transfuges qui auront en fin de compte tout à la fois saccagé avec cynisme leur confortable carrière locale et squatté le maroquin avec lequel ils espéraient voir récompensée leur longue assiduité au service de leur parti.


« Si les trônes sont si haut, c'est parce que les rois sont très petits ».

Voltaire.(Candide)



à moins que vous ne préfériez ce trône personnalisé, avec talonnette:



Vivement les beaux jours !



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