samedi 14 mars 2009

241° La querelle des anciens et des pas modernes

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Le Vatican: combien de divisions?

une grande division !





. Si les voies du seigneur sont à ce point impénétrables, c'est peut-être parce qu'elles sont bien étroites. Après avoir favorisé la pandémie de sida en Afrique en usant de son autorité morale pour éradiquer la capote -ce qui devrait être considéré comme un crime contre l'humanité, mais qui en a seulement parlé?-, la maison vaticane conduit aujourd'hui en regardant résolument dans le rétroviseur. Après avoir manqué le mariage des prêtres qui constituait sa chance historique de rattraper l'histoire et buté sur l'acceptation du planning familial, elle se crispe maintenant contre l'acceptation de l'homosexualité, devient hystérique à l'idée de reconnaître des couples homosexuels, et n'a rien trouvé de mieux pour se cramponner au passé que de réintégrer des prêtres négationnistes. Cette douloureuse nostalgie à l'égard d'un passé qu'on croyait définitivement condamné par tout homme civilisé crée dans ses rangs pourtant clairsemés des dissensions dont l'athée que je suis ne peut que se réjouir.




Pour ne parler que de l'église de France, pendant que « la Croix » relaie l'inquiétude dont elle fait campagne à grand tapage à propos du statut de beau-parent, qui est pourtant une réalité sociale que personne n'éludera (à preuve que c'est une droite réactionnaire qui s'apprête à le légaliser!!),

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2367412&rubId=4078

le Figaro, pourtant peu suspect d'apostasie militante, étudie la réaction des fidèles face à ces coups de marche arrière, cristallisés par la moyenâgeuse excommunication d'une mère brésilienne qui a fait avorter sa fillette de neuf ans enceinte de jumeaux après un viol. Dans un article pourtant mesuré:

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/12/01016-20090312ARTF...

il ne peut que constater l'égarement des fidèles au point de titrer sa conclusion:

«On a honte de dire que nous sommes catholiques»

Ce malaise des catholiques est accentué par les tentatives maladroites et perverses des épiscopats de s'immiscer dans la vie politique des pays, en multipliant sermons et prises de positions médiatiques (Italie, Pologne, Espagne, Portugal, Brésil, Equateur) contre les sujets d'actualité qui sont des avancées de l'histoire, et donc des reculs du dogme. (normalisation de l'homosexualité, homoparentalité, familles monoparentales, avortement légitimes, etc.. ). Ajoutons à cela la constitution dans tous les grands pays d'associations promptes à se porter parties civiles dans le but non avoué mais obstiné de faire reconnaître le blasphème par les tribunaux de la république. Ils ont bien failli y parvenir en France en 2005 avec l'affaire de l'affiche de la Cène.

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_C%C3%A8ne_(Girbaud)

dans laquelle ils n'ont été, de justesse, déboutés qu'en cassation.


Le conseil d'administration du Vatican n'est-il donc préoccupé que de suivre la surenchère initiée par l'islam intégriste, dans le plus pur style d'un chef d'entreprise qui jette ses esclaves à la rue pour préserver les prébendes de ses actionnaires? Je croyais naïvement que la religion, c'était autre chose que ça, et c'est pour ça que je n'en ai pas.


D'ailleurs, ils persévèrent à l'ONU où on trouve le Vatican en tête de la fronde contre la proposition de dépénalisation universelle de l'homosexualité initiée par Rama Yade, avec un gros des troupes constitué de l'Iran, de l'Egypte, du Soudan, du Yemen, de la Lybie et de l'Arabie Saoudite.
Qui se ressemble s'assemble.

http://www.lepost.fr/article/2008/12/02/1343962_projet-francais-de-depenalisation-de-l-homosexualite-le-vatican-s-y-oppose.html

Ils sont en train de détourner de sa finalité une conférence internationale sur le racisme qui doit se tenir à Genève en avril prochain sous le nom de « Durban II ».
Rappel de ma rubrique « alerte rouge » au bas de mon billet 239 ci-dessous:

http://brethmas.blogspot.com/2009/03/239-la-vague-ou-la-dictature-pour-les.html

Le modernisme progresse plus vite que la culture et le savoir. L'obscurantisme est le grand gagnant de ce challenge, qui voit augmenter ses moyens de communications et donc le nombre d'égarements et de dérives qu'il induit, que certains apprentis dictateurs ont vite fait de transformer en autant de leviers de pouvoir.





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