dimanche 8 juillet 2012

422° Broadway enchanté. Essayé pour vous.




Billet réservé aux fans de comédies musicales et aux Broadway-friendly. En ce moment, à Paris, on peut aller voir au théâtre La Bruyère un « medley-initiation » au Brodway-musical plutôt bien fichu.

Il y a bien longtemps que je n'ai pas parlé de ma passion pour les comédies musicales, en voici l'occasion sur un plateau.


Souvenons nous que l'an dernier, une joyeuse troupe de saltimbanques avait rendu avec succès un hommage à Norbert Glanzberg, , qui nous ravit pendant quarante ans de grands tubes de la chanson française qui sont restés célèbres alors que lui est resté dans l'ombre jusqu'à sa mort...


La même joyeuse troupe revient à la charge avec « Broadway enchanté » , que j'ai qualifié ci-dessus de « medley initiatique » à la comédie musicale de Broadway dont votre serviteur possède, je le rappelle, plus de 150 titres en DVD, dont beaucoup inédits en Europe.


La tâche n'était pas facile, même si, manifestement, nos joyeux musiciens connaissent leurs classiques. La comédie musicale de Broadway se joue à grands frais dans de grands théâtres, avec de gros orchestres. Eux, ils sont cinq: un guitariste, un bassiste, un batteur, un pianiste qui chante assez bien, et une chanteuse, Isabelle Georges, qui, elle, chante très très bien avec une très très belle voix. L'enjeu consiste, avec quatre instruments dont aucun cuivre, à remplacer un orchestre quasi symphonique. Comment, avec peu de moyens, donner l'illusion des montagnes sonores qui accompagnent les Musicals de Broadway ??


Ils s'en sortent fort bien avec un accompagnement un peu jazzy qui sied parfaitement aux œuvres évoquées. Et ils ne font pas dans la facilité : de West Side Story, qui fourmille de « tubes », ils choisissent une chanson peu connue et difficile à interpréter : Something's coming. De Porgy and Bess, ils ne donnent pas non plus l'air le plus célèbre, mais lui préfèrent It's aint necessary so, et là encore, joli succès. De Show Boat, ils n'avaient guère le choix, il n'y a que Old Man River, mais là leur manquait la basse profonde de Paul Robeson. Encore une difficulté déjouée avec talent par le pianiste...

On a droit bien sûr au quart d'heure des enfants avec Do-re-mi de Sounds of Music, dont on aurait sûrement préféré Climb Every Montain, et de Mary Poppins Supercalifragilisticexpialidocious, qui a certes son charme, mais est d'un intérêt musical bien inférieur à Chim Chimney.... Mais il faut bien que les enfants s'amusent un peu aussi.

Les musiciens sont bons et leur ensemble parfait, la Chanteuse Isabelle Georges gagne à être mieux connue. Elle donne également un excellent numéro de claquettes.

Vous aurez droit à quelques tubes de Fred Astaire (Gay divorcée, Top Hat), un peu de Gene Kelly avec le très bateau mais incontournable Chantons sous la pluie, un brin de Judy Garland avec Over The Rainbow du Magicien d'Oz et le fameux New York New York par Frank Sinatra et Gene Kelly dans le fameux On the Town de 1947.


Évidement, dans une heure trente de spectacle pendant lequel Isabelle Georges chante à peu près sans arrêt, on ne peut pas tout mettre. Il m'a manqué très douloureusement un brin de Marilyn Monroe, une mention spéciale pour Busby Berkeley, parce que la comédie musicale, c'est largement de la musique, de la danse et des chanteurs, mais pas seulement : Busby Berkeley est le père absolu de la mise en scène et de l'effet spécial dans la comédie musicale, et on aurait aimé également quelques airs incontournable comme « That's entertainment » de Band Wagon.


Il manque surtout très péniblement une climatisation au théâtre La Bruyère, et quelques bonnes manières pour ne pas ajouter 1,50€ de frais de réservation à un billet acheté à leur propre comptoir trois heures avant la représentation...


Mais rien n'est parfait, je reste enchanté d'une soirée qui m'a par moments ému aux larmes, et il y a au coin de la rue un restaurant convenable et pas cher qui s'appelle « Bô » et qui a la gentillesse d'attendre la sortie des spectacles du quartier.


Jusqu'au 9 août au théâtre la Bruyère.



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