mercredi 3 décembre 2014

491° La petite boutique des horreurs.







Nos politiciens ne font décidément rien pour regagner leur crédibilité perdue.

A la boucherie Sarkozy, qui reste ouverte pendant les travaux, Villepin, après s'être vu menacé de finir pendu à un croc à viande, est le premier à rallier le club des anciens premiers ministres que Juppé qualifie de « comité naphtaline », et dont il imagine les membres affublés de chapeaux à plumes.
Sans doute ladite naphtaline est-elle destinée à protéger le slip kangourou promis par le minirascible comme ultime parure à Bruno LeMaire s'il persiste à vouloir exister rue de Vaugirard ? 


L'ambiance est à l'union, à l’amitié et au partage. Sarkozy est prêt à partager l'UMP avec ceux qui le serviront aveuglément et ne lui  demanderont rien en échange de leur contribution. C'est sans doute son ami Gattaz qui lui a inculqué sa notion du partage.

Parlons-en, de celui-là. Dans tous les pays européens, la part que les entreprises réservent aux dividendes versés à leurs actionnaires est en constante augmentation au détriment des salaires, de la recherche et des investissements. Mais c'est en France que ce déséquilibre est le plus marqué. Il n'y a pas besoin d'être un cacique de l'UMP pour risquer de finir en slip kangourou, il suffit d'être salarié dans une entreprise bien de chez nous. 

De ces entreprises que Valls a déclaré aimer urbi et orbi avant qu'Emmanuel Macron, celui-là même qu'il avait embauché pour incarner cette passion, vienne soudain déclarer que le MEDEF est une bande de vilains Picsous qui empoche avec cynisme les largesses de l'état sans jamais rien donner en échange.

Nous, cela fait des mois que nous le disons, que prêter au patronat, c'est jeter son argent dans le tonneau des Danaïdes de la finance internationale… Quand c'est nous qui le disons, nous sommes d'infâmes trotskistes. Quand c'est Macron, ancien banquier chez Rotschild qui le dit, on essaie de le couvrir : « Bon, il a une une soirée un peu arrosée hier, mais il va s'en remettre ».
Bien sûr, le MEDEF n'a pas joué le jeu ? Mais qui de sensé croyait qu'il allait vraiment le jouer ?
En leur faisant des cadeaux, nos dirigeants, depuis Sarkozy en 2007 jusqu'à Valls cette année l'ont-ils cru ou ont-ils fait semblant d'y croire pour décrocher leur poste de marionnettiste politique ?

Macron et Valls, ils s'en remettront toujours. Ils ont franchi le « plafond de verre » au-dessus duquel on est prémuni contre les revers de fortune et assuré de vieillir tranquillement, quoi qu'il arrive.
Plafond de verre, mais aussi ligne rouge. Pour qui voter, maintenant ?

Décernons également un étron de platine au député UMP du Pas de Calais Daniel Fasquelle, auteur d'une proposition de loi qui voudrait que les enfants « prisonniers » de leur adoption par des couples homosexuels puissent révoquer cette filiation en atteignant leur majorité. Si l'idée n'était pas à ce point ordurière et dégradante, on aurait envie de lui dire « chiche » rien que pour lui montrer qu'aucun ne le fera. C'est bien de vérifier le patrimoine des élus, mais ne devrait-on pas également s'assurer de leur bon état mental ?

Ou ils sont fous, ou ils nous « bourrent le mou »… A l'encan de ce genre de déclaration, il faut bien réaliser que ce ne sont pas les homos qui sont marginaux, ce sont nos hommes politiques.



1 commentaire:

Son Efficience a dit…

Pour qui voter maintenant ? Eh bien, dans un premier temps, s'inviter à la primaire ouverte de la droite afin d'apporter sa contribution citoyenne au candidat le mieux placé pour briser la résistible ascension de l'homme à talonnettes, Juppé probablement. Et que MLP soit au second tour (probable) ou pas.
Et que les belles âmes de gauche qui ont voté Chirac en 2002, ne viennent pas nous faire le coup de "bottes droites ou talonnettes, ça me chausse mal dans les deux cas"...
Mieux, il faut penser à organiser une mobilisation de l'électorat de gauche et de centre-gauche, s'il ne se mobilise pas lui-même d'ailleurs. D'ores et déjà, on entend à gauche et à gauche des réactions intéressantes à ce sujet.