mercredi 4 février 2015

496° Les nouveaux Rastignac. Et un nouveau parti : le FNUMP.






Il y a des années que le FN nous bassine avec « l'UMPS », qui semble, à défaut de projets cohérents, tant humanistes qu’économiques et sociaux, constituer, par défaut, son seul programme. Les partis politiques traditionnels essaient de nous dire ce qu'il faut faire, le FN fonctionne comme un photographe à l'ancienne : il travaille en négatif et semble se borner à indiquer ce qu'il ne faut pas faire, pas accepter, pas intégrer.

Mais l'élection du Doubs qui s'annonce allume le gyrophare de l'actualité sur le « Front républicain ». Le Front républicain est une figure de démocratie qui ne semble fonctionner qu'en sens unique. L'exemple le plus marquant en est la présidentielle de 2002, qui vit Jacques Chirac se faire élire avec 80 % des voix, la gauche l'ayant soutenu pour éloigner du pouvoir le spectre Le Pen qui s'était pointé au deuxième tour.

Mais lorsque c'est à la droite de travailler à écarter le front national en soutenant un candidat de gauche contre lui, le front républicain, soudain, tombe en panne. Tous les prétextes sont bons, les « ni - ni » sont portés en triomphe, expliqués et décortiqués, présentés en plusieurs versions nuancées, et une partie de la droite est prête à sacrifier les valeurs républicaines sur l'autel du pouvoir.

Fini l'UMPS. Voici venir le FNUMP (prononcer phonétiquement, comme « flop »), constitué de tous ceux qui sont prêts à piétiner les valeurs de la république pour s'assurer un petit strapontin à l'assemblée. Avant eux, Henri IV avait accédé au trône en estimant que « Paris valait bien une messe », eux, pensent que les valeurs des Lumières, la tolérance, l'esprit de la république et les droits de l'homme peuvent être piétinés devant leurs velléités d'arrivisme. 


L'UMP nous a longtemps dit que la gauche, c'était fini, brisé, irrémédiablement divisé, et c'est maintenant eux qui se déchirent comme jamais aucun parti ne s'est déchiré. Entre les anciens au tribunal et les nouveaux qui se donnent des coups de pied dans les tibias, vérification est faite que nous avons bien la droite la plus bête du monde, ce qui est tout de même inquiétant quand on constate que nous n'avons pas non plus la gauche la plus intelligente…

Les rares édiles de l'UMP qui soutiennent la version « front républicain » du vote du Doubs en sont à se demander s'ils doivent rester dans un parti où ils sont encore quelque chose, mais avec lequel ils sont en désaccord, ou migrer vers l'improbable centre de l'UDI où ils seront plus à l'aise mais ne seront plus grand-chose.
Tragique illustration des « carrières politiques au long cours » dont la multiplication est un des fléaux de la démocratie.

Croisons les doigts pour que « l'effet 11 janvier » éclaire les électeur du Doubs dimanche prochain.




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